Le mot « amblyopie » veut dire « faible vue » en grec mais cela ne suffit pas à définir l’amblyopie ni ses conséquences. Cette déficience de la vue ne touche généralement qu’un seul oeil, présentant un défaut visuel, ce qui crée un déséquilibre dans le traitement de l’image par le cerveau, forçant ce dernier à ne plus solliciter que l’oeil valide.
1. Qu’est-ce que l’amblyopie ?
2. Qui est concerné par le syndrome d’oeil paresseux ?
3. Comment diagnostiquer l’amblyopie ?
4. Quels sont les symptômes de l’amblyopie ?
5. Comment traiter l’amblyopie ?
L’amblyopie est un déséquilibre d’acuité visuelle entre les deux yeux qui entraîne une compensation cérébrale. L’oeil dont la vision est plus faible est alors appelé « oeil paresseux » ou « lazy eye » car le cerveau ne le fera petit à petit plus fonctionner. Les images émises par cet oeil paresseux étant de moins bonne qualité, le cerveau par réaction sollicitera davantage l’oeil sain.
L’amblyopie peut dans de rares cas toucher les deux yeux. On parle alors d’amblyopie bilatérale, et les personnes atteintes sont déficients visuels, malvoyantes.
L'oeil paresseux n'est pas responsable des conséquences de l’amblyopie, c’est la réponse du cerveau qui cause des troubles. En effet, ce dernier donnera la prévalence aux images plus nettes, plus accessibles plus rapidement pour lui, venant donc de l’oeil sain. Ce mécanisme peut abouter à ignorer complètement l’oeil dont la vision est plus faible, c’est l’anisométropie.
L’œil paresseux n’est pas aveugle ! Il a une moins bonne vision que l’autre, principalement la vision centrale. Son défaut de la vue est à traiter pour retrouver un équilibre d’acuité visuel avant que le cerveau ne cesse de le solliciter.
A force de privilégier l’emploi de l’oeil sain, le cerveau va délaisser les connexions entre lui et l’oeil paresseux. Des problèmes de transmissions neuronales s’installent et ne permettent plus d’analyser les images correctement. La vision devenant monoculaire, les reliefs ne sont perçus par le porteur de cette déficience.
Il existe diverses formes d’amblyopie, suivant les raisons de la baisse d’acidité visuelle.
Elle est provoquée par des lésions ou atteintes des tissus, des organes de l’oeil suite auxquelles il perd en acuité visuelle.
Elle est provoquée par un défaut visuel comme un strabisme ou une forte différence d’acuité visuelle entre les deux yeux. Cette forme est la plus fréquente. Elle peut aussi survenir lors d’une cataracte installée depuis longtemps, privant le cerveau des images de l’oeil atteint.
Qu’elle soit organique ou fonctionnelle, une amblyopie peut être profonde si l’acuité visuelle de l’oeil paresseux est inférieure à 1/10.
Les raisons qui font inciter le cerveau à favoriser un oeil plutôt qu’un autre sont nombreuses. Néanmoins, voici les plus courantes :
Le fait de voir double, d’avoir un oeil qui louche, de subir une détaxation des yeux conduit le cerveau à se focaliser sur une seule image, et donc à délaisser ses échanges d’informations avec un des deux yeux.
Tout défaut visuel différent d’un oeil à l’autre va provoquer un choix du cerveau en faveur de l’oeil lui envoyant les images de meilleure qualité.
La cataracte congénitale, la ptôse palpébrale (paupière supérieure basse), l’hypoplasie du nerf optique… Toutes ces maladies, au même titre qu’une cicatrice sur la cornée peuvent entraîner une amblyopie.
L’amblyopie touche environ 3% de la population. Elle apparaît durant l’enfance, car elle s’installe durant le développement visuel, dans les deux premières années de vie. Il est délicat et pourtant très important de la diagnostiquer et de la traiter avant que le cerveau n’ignore complètement l’oeil paresseux, en général avant 6 ans.
On retrouve certains contextes dans lesquels le risque de développer une amblyopie est plus fort.
Parmi ceux-ci :
Il convient de diagnostiquer l'amblyopie le plus tôt possible. A partir de six ans, la plasticité cérébrale s’amenuise, la rééducation sera donc moins efficace. C’est la raison pour laquelle l’amblyopie est difficile à corriger à l’âge adulte. Ce dépistage s’effectue avec des tests d’acuité visuelle, avec un examen optométrique.
C’est au médecin de choisir quel examen est le plus judicieux pour diagnostiquer une amblyopie. Toutefois, voici les principales méthodes utilisées :
Néanmoins, la plupart de ces examens ne sont pas applicables chez les très jeunes enfants, pas encore capables de s’exprimer de façon pertinente. Il faut alors que le praticien analyse les réflexes pupillaires en employant le photodépistage.
Au moindre doute, en complément des visites préconisées, l’ophtalmologiste est le mieux placé pour réaliser les tests et examens.
L’amblyopie, nous l’avons vu, ne touche en général qu’un seul oeil, et elle est spontanément corrigée par le cerveau. Il est donc presque impossible de la détecter seul, puisque notre vision s’est constituée en réponse à l’amblyopie, et que l’oeil sain avec le cerveau compensent tous les symptômes qui pourraient nous alerter. Alors quels sont les signes à relever ?
Voici quelques signes qui pourraient conduire à une consultation pour dépister une amblyopie :
A partir de cet âge, l’enfant est en âge de s’exprimer et de se plaindre de sa vue. Il peut expliquer qu’il voit flou d’un oeil, ou mal de loin. Il faut alors tout de suite consulter un ophtalmologiste ou un opticien expert en santé visuelle afin de pratiquer des premiers contrôles.
Chez les adolescents comme chez les adultes, on constate une amblyopie lorsqu’une perte de vision unilatérale est remarquée.
Il faut traiter l’amblyopie le plus tôt possible. En effet avant deux ans, elle a toutes les chances d’être guérie, après 6 ans elle laisse immanquablement des séquelles. Le principe du traitement est de stimuler ou de contraindre le cerveau à travailler avec l’oeil paresseux, une fois la cause initiale de l’amblyopie traitée.
Le port de lunettes ou de verres de contact sert prioritairement à traiter le trouble de réfraction de l’oeil paresseux et de lui apporter la même acuité visuelle que l’autre oeil.Les lunettes prescrites en cas d'amblyopie doivent être portées en permanence, en particulier chez les jeunes enfants, pour lesquels les chances de guérison totale sont très hautes. Vous souhaitez consulter un Opticien Par Conviction spécialiste de la vue des enfants ? Trouvez le plus proche de chez vous !
Le traitement de référence pour l'amblyopie consiste à prtaiquer une occlusion de l'oeil sain avec un cache afin de forcer l'utilisation de l'oeil paresseux. Le développement visuel de ce dernier est alors stimulé et le cerveau est contraint de le considérer à nouveau pour assurer la fonction visuelle. Le port de lunettes est alors un facilitateur pour la pose du cache au niveau de l’oeil fort pour forcer l’oeil paresseux à travailler.
Cette substance est à utiliser sur l’oeil sain, ce qui rend son utilisation difficile. Durant le temps d’action de l’atropine, l’oeil paresseux est donc obligé de travailler. Le principe est le même qu’en utilisant un cache sur des lunettes, mais cette technique est une alternative au port de lunettes ou au pansement à placer sur un oeil.
Qui mieux que l’orthoptiste, ce kinésithérapeute des yeux, pour permettre la rééducation de l’oeil paresseux ? C’est au cours de nombreuses séances que l’orthoptiste donne des exercices oculaires pour rétablir "le contact" entre le cerveau et l’oeil paresseux et ainsi permettre de retrouver une vue en relief sollicitant les deux yeux.
Les médecines naturelles ne traiteront pas l’amblyopie, et n’agiront pas sur le rétablissement de la communication visuelle entre l’oeil paresseux et le cerveau, néanmoins elles peuvent être considérées comme des soutiens ou des pratiques de soulagement, de confort.
Ainsi le cassis, en infusion ou en fruit, peut être un élément de phytothérapie intéressant dans ce trouble visuel, car il apporte un mieux-être aux yeux fatigués.
Des études prouvent que suite à des conduites addictives, la carence de vitamines A et B provoque une forme rare d’amblyopie. Il convient de complémenter ces carences, quel que soit le résultat sur l’amblyopie.
Les pratiques comme l’acuponcture, l’EMDR ou l’ostéopathie sont des méthodes qui peuvent accompagner les personnes souffrant d’amblyopie au cours de leur traitement de fond, ce dernier prodigué par un ophtalmologiste.
L’amblyopie est à traiter le plus jeune possible, avant que le cerveau ne délaisse complètement les voies de transmission visuelle entre l’oeil paresseux et lui, ces dernières se dégradant alors faute de sollicitation. Qu’en est-il alors pour les adultes atteint d’amblyopie ?
Une fois n’est pas coutume en ophtalmologie, mais c’est l’usage des écrans qui va apporter une solution. En effet des application sont développées pour permettre aux adultes atteints d’amblyopie de faire travailler leur oeil paresseux sous forme de jeu accessible sur smartphone, tablette ou ordinateur.
Au moindre doute, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un professionnel de santé visuelle qui répondra à vos questions et sera formé et capable de vous orienter dans les examens à passer pour diagnostiquer et traiter au moins vos troubles.
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