Le choix de la technique opératoire dépend de l’âge du patient, du degré de myopie (PKR pour les myopies faibles, Lasik pour les plus fortes) et de l’épaisseur de la cornée (le PKR sera préconisé si la cornée est fine).
Quand peut-on opérer une myopie ?
Pour envisager une chirurgie réfractive, il est indispensable que le défaut visuel soit stable depuis au moins 1 an (certains chirurgiens ophtalmologues exigent 2 ans). C’est-à-dire que le besoin de correction visuelle ne varie plus et donc que la myopie n’évolue plus. Une consultation préopératoire est ensuite obligatoire. Au cours de cette dernière un bilan exhaustif est réalisé pour contrôler l’absence de pathologie ou malformation oculaire et pour mesurer l’épaisseur de la cornée ce qui donnera une indication sur le mode opératoire à choisir.
Quelles sont les contre-indications à une chirurgie réfractive ?
Les contre-indications à une opération de la myopie sont à évaluer avec le chirurgien ophtalmologue. Néanmoins, les principales sources d’hésitation ou de non-éligibilité à une chirurgie réfractive sont :
- un trouble réfractaire en cours d’évolution,
- une sécheresse oculaire excessive,
- une pathologie ou une malformation de la cornée,
- la minorité du patient,
- une grossesse,
- l’arrivée de la presbytie,
- une pathologie auto-immune…
Comment se déroule l’intervention chirurgicale de la myopie ?
Suite aux consultations préopératoires, avec des résultats aux examens médicaux favorables, le chirurgien ophtalmologiste propose une date d’intervention. L’opération peut se réaliser au cabinet s’il dispose d’un espace dédié avec le matériel nécessaire. Cependant, l’ophtalmologue peut choisir d’opérer en clinique, où il dispose en général de blocs chirurgicaux mieux équipés.
Précautions à prendre
Avant de se rendre au rendez-vous opératoire, il convient de se procurer les traitements post-opératoires. Il est également conseillé, dans la mesure du possible, de limiter le port de correction visuelle dans les 2 à 3 jours précédents l’opération de la myopie. Il est donc préférable de se faire accompagner, notamment pour éviter de conduire à la sortie d’hospitalisation. Une paire de lunettes de soleil sera la bienvenue pour éviter tout éblouissement suite à l’intervention, mais un cache-œil peut être posé dans le service de chirurgie avant la sortie, ou selon la méthode opératoire choisie, le chirurgien aura posé une lentille de protection en fin d’intervention.
Combien de temps dure une opération de la myopie ?
Une chirurgie réfractive dure en moyenne 20 minutes par œil. Il faut néanmoins compter une ou deux heures de déplacement, afin de réaliser l’admission en hospitalisation ambulatoire, l’instillation des gouttes anesthésiantes, l’intervention chirurgicale en elle-même puis les soins post-opératoires.
La chirurgie réfractive est-elle douloureuse ?
Les chirurgies réfractives se déroulent sous anesthésie. L’acte chirurgical est donc parfaitement indolore. Néanmoins, le réveil peut entraîner des réactions différentes d’un patient à l’autre. Une sensation de grain de sable dans l’œil, un larmoiement, un halo dans le champ de vision sont des effets post-opératoires fréquents. Toutes les techniques opératoires ne présentent pas les mêmes suites. Même si ces chirurgies sont généralement indolores, la méthode PKR est celle qui procure le plus de sensibilité voire de douleurs dans les jours suivant l’intervention.
La chirurgie de la myopie se passe-t-elle sous anesthésie ?
La chirurgie de la myopie se déroule sous anesthésie locale, administrée sous forme de collyre. Appelée anesthésie topique, elle consiste à appliquer sur la zone à opérer un anesthésiant sous forme de goutte ou de gel. L’œil est par ailleurs maintenu durant toute la durée de l’intervention.
Après l'opération
Suite à une chirurgie réfractive, il est vivement conseillé :
- de suivre scrupuleusement le traitement prescrit,
- de ne pas se frotter les yeux jusqu’à la cicatrisation, dont le délai dépend de la méthode (jusqu’à une semaine pour le PKR)
- de ne pas porter de maquillage le temps de la cicatrisation
- de ne conduire que le surlendemain de l’opération par Lasik ou Smile, une semaine après l’opération par PKR
- d’éviter les bains, la piscine, les sports aquatiques dans les 15 jours suivants l’intervention
Un traitement par collyre est prescrit pour être débuté dès le lendemain de l’opération. Ce traitement est composé d’antibiotiques, d’anti-inflammatoires et de lubrifiants qui favorisent la cicatrisation et limitent les démangeaisons.
La première consultation post-opératoire de suivi se tient en fonction de la méthode utilisée :
- soit le lendemain de l’intervention pour la méthode Lasik, l’occasion de retirer le cache-œil
- soit 3 jours après l’opération par PKR, permettant le retrait de la lentille de protection.
L’arrêt de travail après une chirurgie réfractive
Suite à une opération PKR, un arrêt de travail de 3 jours est nécessaire. Suite à une opération Lasik ou Smile, une seule journée d’arrêt est suffisante. Les activités sur écran peuvent être reprises le lendemain ou surlendemain de l’intervention, selon les directives médicales.
La chirurgie réfractive permet de corriger la majorité des troubles visuels de façon permanente. Son coût, bien que non remboursé, peut être amorti en moyenne en 5 ans pour les utilisateurs de lentilles de contact ou de lunettes avec reste à charge. Les risques encourus lors d’un acte chirurgical restent minimes lors des interventions pour la myopie, mais leur potentialité incite à choisir un chirurgien qualifié et renommé même si ses tarifs se révèlent plus onéreux. Des solutions de financement ainsi que de nombreuses mutuelles permettent d’avoir recours plus facilement à ces chirurgies de pointe et de qualité si votre vision, votre correction visuelle et votre confort vous poussent à vous faire opérer.
L’opération de la myopie peut-elle rater ?
Certains désagréments peuvent survenir suite à l’opération de la myopie, mais ils restent rares et se limitent dans le temps. Il faut parfois compter jusqu’à 3 mois pour évaluer les résultats d’une intervention au laser. La principale source d’inconfort post-opératoire est la sécheresse oculaire, dont environ 20 % des opérés sont sujets. Les complications graves de la chirurgie de la myopie au laser avoisinent les 0,1 %, elles sont les conséquences d’une section et d’une mauvaise cicatrisation des nerfs cornéens, provoquant une neuropathie appelée douleur oculaire chronique.