Parmi les autres maladies démyélinisantes liées à la névrite, il y a la neuromyélite optique (NMO). Cette pathologie, aussi connue sous le nom de maladie de Devic (NMOSD), est une maladie auto-immune qui s’attaque directement au nerf optique, ainsi qu’à la moelle épinière.
Au-delà de ces pathologies, d’autres causes expliquent l’apparition d’une névrite optique :
- Les maladies infectieuses à l’instar de la sinusite, de la tuberculose ou du VIH.
- Les médicaments inhibiteurs du TNF-alpha et inhibiteurs de point de contrôle. Ce sont deux classes de médicaments utilisés pour traiter une variété de maladies auto-immunes.
- Le lupus systémique.
Certains autres médicaments ou produits chimiques, tels que le plomb ou l'arsenic, peuvent provoquer des symptômes similaires à la névrite. Cependant, il s’agit généralement d’un autre type de neuropathie optique.
Quels sont les symptômes de la névrite optique ?
Les symptômes de la névrite du nerf optique apparaissent de façon soudaine et brutale. Ils ne touchent généralement qu’un seul œil. Ressentie différemment chez chacun, la névrite peut débuter avec des douleurs oculaires, accentuées lors des mouvements. Néanmoins, le symptôme le plus notable est celui de la baisse de vision.
Cette diminution de l’acuité visuelle peut se traduire par une sensation de vision floue comme par une cécité totale. À celle-ci, peut s’ajouter un changement dans la vision des couleurs, qui vont apparaître plus ternes, et des troubles visuels, comme l’apparition d’une tâche sombre dans le champ de vision.
Ces symptômes persistent quelques semaines, voire quelques mois. Dans tous les cas, dès leur apparition, il est important de se rendre directement chez un ophtalmologue pour un diagnostic précis.
Comment se diagnostique la NNO ?
En cas de suspicion de névrite optique, l’ophtalmologue effectue un examen clinique. Celui-ci se compose notamment :
- D’un contrôle de l’acuité visuelle, du champ de vision et de la perception des couleurs.
- D’un examen biomicroscopique à la lampe à fente pour analyser la structure de l'œil.
- D’un fond d'œil pour déterminer s’il s’agit d’une névrite rétro bulbaire ou d’une neuropapillite.
- D’une tomographie par cohérence optique (OCT) afin d’observer les différentes couches de l'œil.
Cet examen ophtalmologique est complété par la réalisation d’une IRM cérébrale qui permet de visualiser l’inflammation et les potentielles lésions provoquées par celle-ci.
En fonction des circonstances, comme la suspicion d’une sclérose en plaques, d’autres examens peuvent être demandés tels que des analyses de sang, une IRM de la moelle épinière ou une ponction lombaire. Ces derniers ont pour but de découvrir la cause de la névrite et de prescrire un traitement qui lui sera adapté.
Quel traitement pour une névrite du nerf optique ?
La névrite optique guérit spontanément en quelques semaines. Pour accélérer la disparition des symptômes et éviter une récidive, un traitement est tout de même prescrit par l’ophtalmologue.
Celui-ci dépend de la cause de la névrite, mais prend le plus souvent la forme de corticoïdes. Ils sont administrés par intraveineuse ou par voie orale. Aux médicaments, peuvent s’ajouter une plasmaphérèse (technique de purification sanguine) ainsi qu’un traitement pour soigner l’éventuelle pathologie sous-jacente.