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Le ptosis

Les paupières ont pour fonction de protéger les yeux (projectiles, lumière…) et de les hydrater en lubrifiant la surface de l’œil lors de chacun de leurs battements. Ces mouvements permettant l’ouverture et la fermeture des paupières sont permis grâce au système nerveux et aux muscles oculaires. Il arrive que ces mécanismes soient sujets à des perturbations. Lorsqu’une paupière supérieure s’affaisse, on parle de ptosis, un trouble palpébral également connu sous le nom ou de blépharoptose. Comment se définit cette maladie ? Quelles sont ses causes ? Comment la traiter ? On vous dit tout.

  1. Reconnaître un ptosis
  2. Qu’est-ce qui provoque un ptôsis ? 
  3. Comment traiter un ptôsis ? 
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Ptôse palpébrale, ptôsis ou paupières qui tombent

Issu des racines grecques « ptôse » (qui signifie « chute ») et « bléfaron » (qui signifie « paupière »), le ptôsis désigne une chute de la paupière supérieure, ou ptôse palpébrale.
Cette « chute » correspond à un relâchement de la paupière supérieure, qui tombe alors sur l’œil, allant parfois jusqu’à obstruer le champ visuel.
Un ptôsis peut être congénital (présent dès la naissance) ou acquis. Il témoigne d’un problème au niveau musculaire ou nerveux.

Reconnaître un ptosis

La ptôse palpébrale est perceptible visuellement. Elle se traduit par une paupière supérieure qui tombe sur l’œil, voire un affaissement des deux paupières. Elle peut donc être unilatérale ou bilatérale. Elle ne doit pas être confondue avec une dermatochalasis, qui se caractérise par une paupière supérieure dont la peau a perdu de son élasticité ou qui aurait « trop de peau ». Le ptôsis est un trouble moteur, qui entrave la vision et qui doit être pris en charge pour ne pas risquer d’endommager la vue à long terme.

Quelles sont les conséquences d’un ptôsis

En cas de ptôsis, les risques d’astigmatisme et de syndrome de l’œil paresseux augmentent, surtout chez l’enfant. Logiquement, le cerveau va favoriser l’œil dont le champ visuel n’est pas bloqué par la paupière. Il va donc déséquilibrer le rapport entre œil dominant et œil « faible », au point de déclencher une amblyopie importante.

La paupière a naturellement tendance à se baisser lorsque le regard est vers le bas. Le ptôsis, en plus de ce réflexe, peut conduire à la fermeture de l’œil atteint lorsqu’il regarde vers dans cette direction. Ce qui augmente les risques de chute, notamment lors de la descente d’une ou de plusieurs marches.

Qu’est-ce qui provoque un ptôsis ?

Plusieurs causes peuvent être à l’origine d’un ptôsis. C’est cette origine qui va déterminer le type de ptosis auquel on a affaire.  

- Les ptôsis mécaniques

Les ptôsis mécaniques surviennent quand le poids de la paupière ne permet plus au muscle releveur de maintenir l’œil ouvert. Ce surpoids peut venir d’une tumeur, d’un œdème, d’un chalazion ou d’un orgelet.

- Les ptôsis myogènes

Les ptôsis myogènes sont la conséquence d’un trouble musculaire affectant le muscle releveur de la paupière ou le muscle de Muller. Cette déficience musculaire ne permet pas la mobilité de la paupière supérieure.

- Les ptôsis traumatiques

Un ptôsis peut apparaître suite à un traumatisme de l’œil. Dans ce cas, les muscles sont endommagés et, le temps de leur récupération, ils ne permettent plus à la paupière de s’ouvrir correctement. Le ptôsis traumatique se retrouve parfois chez le nourrisson né par forceps, ce qui constitue un traumatisme obstétrical.

- Les causes neurologiques d’un ptôsis

Les ptôsis neurogènes sont dus à des troubles nerveux, qui ne permettent pas une bonne communication avec le muscle releveur. Ce dernier est efficient, mais ne reçoit pas correctement les ordres pour s’activer. La paupière ne s’ouvre donc pas comme voulu.
Ces ptôsis peuvent témoigner d’un AVC, d’un syndrome de Claude Bernard-Horner, ou d’une paralysie du nerf oculomoteur commun.

- Le ptosis aponévrotique

Le ptôsis aponévrotique est le ptôsis le plus fréquemment rencontré chez les personnes âgées. Il est le résultat d’un relâchement ou d’un détachement de la zone reliant le muscle releveur et la paupière.

- Le ptôsis congénital chez le bébé

Le cas le plus répandu de ptôsis est congénital. Ils représentent 75 % des ptôsis. Présent dès la naissance, ce ptôsis gêne le bébé dans sa vision. Il est important de rapidement mettre en place une prise en charge médicale de l’enfant pour s’assurer que son développement visuel n’en pâtisse pas.

Le ptosis : signe de fatigue ?

Le ptôsis n’est pas uniquement un signe de fatigue. Il est symptomatique d’autres troubles, même s’il est plus marqué en cas de fatigue. De même qu’en cas de forte luminosité. En présence d’un ptôsis, une consultation médicale est conseillée.

Comment traiter un ptôsis ?

Pour soigner un ptôsis, il faut dans un premier temps établir son étiologie, c’est-à-dire définir ses causes. Dans la majorité des cas, si le ptôsis ne guérit pas spontanément, une chirurgie est envisagée avec l’ophtalmologue.

Blépharoplastie : la chirurgie du ptosis

La chirurgie des paupières est un geste médical qui se décide en accord avec l’ophtalmologue. Que la gêne soit uniquement esthétique ou qu’elle touche la vision, c’est un acte médical qui peut bénéficier d’une prise en charge de la Sécurité Sociale. Cette chirurgie se pratique sous anesthésie générale chez les enfants, ou locale chez les adultes. Elle consiste à rattacher la paupière au muscle releveur, aux muscles frontaux ou à raccourcir le muscle releveur.

Le traitement naturel du ptôsis : des exercices pour relever les paupières tombantes

De nombreux sites proposent des méthodes naturelles et des astuces de grand-mère pour lutter contre le ptôsis. Certains donnent même des techniques de maquillage. Prendre soin de soi ne peut pas faire de tort, et les exercices de yoga des yeux peuvent contribuer à améliorer le confort visuel. Toutefois, le ptôsis est un trouble qui doit amener à consulter un médecin, qui doit être diagnostiqué et traité médicalement, car il peut témoigner de pathologies invisibles (comme un AVC). Le ptôsis n’est pas une perte d’élasticité de la peau des paupières !
Il n’est pas question de se priver de masque au concombre ou de massages des paupières. Mais ces remèdes n’ont pour but que d’apporter du confort. Ils ne traitent pas le ptôsis.

Pour renforcer le muscle releveur, il est préconisé de masser le dessus des sourcils en plaçant dessus ses index pliés en forme de crochet et en balayant fermement un arc de cercle qui part du haut du nez et va jusqu’au front.

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