Plein fard sur les conservateurs et le parabène
Les produits de beauté ont une durée de vie limitée, mais optimisée par la présence de conservateurs. Ces derniers limitent la prolifération de bactéries, de champignons, mais aident aussi à maintenir la puissance d’une couleur ou la texture d’un produit. Les conservateurs sont des allergènes assez répandus. Certains ont même été interdits ou leur quantité dans la composition de cosmétiques réglementée. C’est le cas des parabènes (qui sont aussi des perturbateurs endocriniens), de la méthylisothiazolinone (MIT) et de la méthylchloroisothiazolinone (MCIT), souvent associés dans des mêmes produits. Le formaldéhyde ou les esters de Gallate sont aussi des conservateurs qui déclenchent fréquemment des allergies, mais leur usage est toujours autorisé.
Afin que les maquillages et les produits de beauté conservent leur texture, des émulsifiants sont employés dans leur fabrication. Là aussi certains, comme les glycols, sont des allergènes répandus, au même titre que la propolis, un élément biologique issu de l’apiculture.
Nickel-chrome : attention aux yeux
Les pigments utilisés en cosmétologie étaient auparavant majoritairement obtenus à partir de métaux : le nickel, mais aussi le cobalt et le chrome.
Le nickel est interdit dans la fabrication des produits de maquillage depuis 2009. Néanmoins, certaines industries cosmétiques ont mis au point des colorants et des pigments de remplacement à base d’oxydes de fer dont le pouvoir allergisant est le même que celui du nickel et qui peuvent provoquer eczéma et urticaire. Les traces de nickel sont très répandues dans les produits de maquillage, malgré l’interdiction de 2009, un logo « nickel-free » est parfois utilisé par les laboratoires pour garantir l’absence de nickel dans leurs produits. Le chrome et le cobalt, eux, sont encore employés en cosmétologie. Ce sont également des allergènes reconnus.Il est donc important de vérifier la composition d’un maquillage pour éviter le contact avec des pigments issus du fer, du nickel, du chrome ou du cobalt quand on y est allergique.
Les risques de transmission de maladies liés au make-up
Il pourrait sembler économique, convivial ou pratique d’utiliser un anticernes vieux de plusieurs années pour quelques rares utilisations, d’essayer à plusieurs le dernier produit miracle, ou encore d’emprunter un pinceau en cas d’oubli…Malheureusement, en ne respectant pas des règles d’hygiène et d’usage strictes, se maquiller peut ouvrir la porte de notre organisme à de nombreuses maladies.
Prêter ses produits et outils de maquillage : donner ses germes
En partageant des produits ou accessoires de maquillage, se partagent aussi les micro-organismes qui vivent autour ou dans nos yeux. Certaines bactéries ou cellules mortes ne provoqueront peut-être qu’un larmoiement ou une légère démangeaison, mais d’autres peuvent être à l’origine de pathologies comme la blépharite ou l’orgelet. Certains symptômes de ces maladies ne sont visibles que plusieurs jours après une contamination et certaines personnes auront un système immunitaire leur permettant d’être porteurs sains : il n’est donc pas prudent des fier aux apparences pour savoir si une personne peut nous transmettre des germes pathogènes.
Les produits de maquillage sont donc strictement personnels, et ne se prêtent pas. Les outils tels que les pinceaux, les recourbe-cils, ou les estompeurs doivent être nettoyés à l’eau et au savon, séchés puis désinfectés avec des produits adaptés aux yeux, avant et après usage.