Que sont les céphalées « en grappe » ?
Autrement appelée « algie vasculaire de la face » ou « céphalée de Horton », la céphalée en grappe a la particularité d’être parfois extrêmement douloureuse. Localisée autour d’un œil, elle se produit sur une moitié du visage (migraine), près d’un œil, de la tempe, mais aussi du nez ou de la racine d’une dent.
Les symptômes sont les suivants :
- Œil larmoyant et pupille rétrécie,
- Affaissement de l’œil,
- Œdème de la paupière,
- Nez bouché ou qui coule,
- Oreille qui semble bouchée,
- Bouffées de chaleur, agitation
- Tension du cou ou de la mâchoire
La douleur très intense est ce qui caractérise les céphalées de Horton, et elle est souvent réellement insupportable. Elles surviennent d’un coup, à un moment qui peut être liée à une saison ou à des déclencheurs pour lesquels la personne a des prédispositions de réaction (tabac, alcool…).
Elles évoluent par groupes de crises très rapprochées (grappes), pendant une période donnée, avec des moments d’accalmie. Une crise dure généralement de 15 minutes à 3 heures, souvent à la même heure du jour. Cette période peut s’étendre sur plusieurs semaines selon un rythme propre à chacun.
A la suite de cette période de crise, la personne est dans un état d’épuisement intense, ce qui est donc très handicapant au quotidien.
On comprend lors mieux pourquoi les céphalées en grappe causent autant de soucis et de sources d’anxiété profonde.
Pourquoi les céphalées de Horton sont particulièrement anxiogènes ?
Même si elles ne mettent pas en danger la santé physique sur un court ou long terme, il n’en reste pas moins que ces violentes migraines créent une véritable détresse psychologique.
Les personnes qui en souffrent subissent la violence de la douleur, parfois jusqu’à perdre la raison. Certaines personnes durement atteintes par ces migraines peuvent avoir des pensées suicidaires.
Voici aussi les raisons de cet impact sur le mental qui s’ajoutent à la douleur :
- L’isolement social: le cerveau doit d’abord gérer la douleur au moment des crises, ce qui place la personne dans un état second qui le déconnecte de la réalité quotidienne. Tout tourne autour de la gestion de cette crise. Entre par conséquent en ligne de compte les arrêts de travail et le repli sur soi, car toute interaction sociale est altérée.
- La fatigue après les crises impacte de la même manière la vie quotidienne. Le corps a besoin de récupération et de sommeil, ce qui limite la dépense d’énergie habituelle et génère un sentiment de frustration et d’impuissance.
- La peur du retour de la crise est le plus souvent évoquée par les migraineux.
C’est ce qui explique qu’en plus des symptômes, la composante psychologique entre aussi en jeu dans la manière de les gérer et de les soigner. En effet, au-delà de la difficulté au moment des crises, au quotidien les migraineux atteints de céphalées en grappe ont la sensation qu’une épée de Damoclès se tient en permanence au-dessus d’eux. Comment être plus serein face à cette véritable maladie ?
Comment gérer l’anxiété liées aux violentes migraines ?
Il faut donc donner une place toute particulière au psychique, autant pour favoriser la gestion des crises que pour anticiper tout débordement psychologique et pensées suicidaires.
D’abord, bien comprendre la céphalée en grappe : les causes, les symptômes et les options de traitement. En savoir plus sur les céphalées de Horton permettra de contrôler votre anxiété.
- Mettre en place un plan de traitement avec votre médecin : médicaments pour soulager la douleur aiguë, médicaments préventifs pour réduire la fréquence des migraines, thérapies alternatives telles que l'acupuncture ou l’homéopathie.
- Gérer le stress au quotidien : la méditation, la respiration profonde, le yoga ou la relaxation musculaire… Une activité qui mobilise le mental et le physique contribueront à améliorer votre anxiété et donc, probablement l’intensité des migraines.
- Identifier les déclencheurs : notez ce que vous consommez, vos habitudes de sommeil, les sources de stress et les activités. Vous trouverez certainement des points communs entre ces éléments et le déclenchement de vos migraines, ce qui vous permettra de les éviter au maximum par la suite.
- Avoir un mode de vie sain : un équilibre alimentaire, de l'exercice régulier et des horaires de sommeil stables. Cela peut exercer une influence sur l’intensité et la gravité de vos migraines.
- Vous faire aider psychologiquement par un professionnel : si vous vous sentez accablé(e), consultez sans attendre un psychothérapeute ou un psychiatre. Ils vous aideront à mieux gérer l'anxiété et à faire face aux émotions difficiles associées aux migraines.
Enfin, parlez à votre entourage personnel et professionnel. Expliquez-leur ce que vous avez, les conséquences sur votre vie et cherchez des soutiens dans des groupes de paroles. Rompre l’isolement vous permettra de vous sentir moins seul(e) et de trouver du réconfort bénéfique pour votre bien-être psychologique.
Pour combattre les angoisses liées aux céphalées en grappe, vous avez plusieurs solutions à votre disposition. Un seul mot d’ordre : ne pas rester seul et sans solution. Faites-vous aider sans tarder !