Diagnostiquer l’hypermétropie de mon enfant
Si vous repérez des signes ou des comportements qui laissent penser que votre en enfant pourrait être hypermétrope, prenez rendez-vous chez votre ophtalmologue ! Il procédera alors à des contrôles de vision standardisés (tests à l'aide de séries de lettres ou d'images dont la taille réduit au fur et à mesure notamment) avant de se pencher plus particulièrement sur le cas d'une potentielle hypermétropie. Pour ce faire, il utilse généralement un réfracteur, l'outil qui permet d'évaluer les compétences visuelles de chaque œil, après avoir instillé à l'enfant des gouttes d'un collyre qui bloque momentanément le mécanisme de l'accomodation. En effet, un globe oculaire hypermétrope compense l'altération de sa vision via ce mécanisme. Pour diagnostiquer une hypermétropie, il est donc indispensable de le paralyser !
Vu l'impact potentiel de l'hypermétropie sur le processus d'apprentissage de votre enfant, il est important de faire tester sa vue à des âges décisifs, même en cas d'absence de signes d'un éventuel trouble visuel :
- De 0 à 6 ans, plusieurs visites médicales obligatoires sont prévues sur ce laps de temps. Signalez le moindre symptôme d'altération de la vue aux praticiens.
- À 6 ans, soit l'âge de la rentrée au CP, il est indispensable que votre enfant ne soit pas perturbé par un problème de vue. Même en cas d'absence d'indices quant à l'existence d'un tel problème, n'hésitez pas à faire contrôler la vue de votre enfant.
- À 11 ans, votre enfant rentre au collège et en classe de 6e ! Là encore, c'est un tournant décisif dans son parcours scolaire. Pour le prendre dans les meilleures conditions possibles, assurez-vous que sa vue ne puisse pas venir perturber ses journées de cours !
Comment voient les hypermétropes ?
Les plus jeunes ont de grandes capacités d’adaptation. Moyennant de conséquents efforts d’accommodation, la vue d’un enfant hypermétrope peut donc être identique à celle d’un enfant sans trouble visuel. Néanmoins, cette accommodation intense et constante peut engendrer des problèmes à court et à long terme. Une hypermétropie non corrigée entraîne une forte fatigue visuelle et une perte d’acuité importante dès 35/40 ans, c’est à dire au moment où les performances d’accommodation commencent à faiblir naturellement. Si une hypermétropie peut, rarement, impactée la vision de loin, c'est la vision de près qui est touchée majoritairement.
Ainsi, sans accommodation, un hypermétrope voit flou. C’est pourquoi l’ophtalmologue utilise, lors des examens médicaux, des gouttes dérivées de l’atropine, qui bloquent l’accommodation. Ainsi, le médecin peut faire des contrôles et des tests visuels sans être floué par le réflexe de compensation des globes oculaires de son patient.
L’évolution de l’hypermétropie durant l’enfance
Seule l’hypermétropie physiologique se soigne naturellement. Pour les autres formes d’hypermétropie, quel que soit leur degré, une prise en charge est nécessaire. Une hypermétropie est faible de 0 à 2 dioptries, moyenne de 2 à 4 et forte au-delà de 4 dioptries. Sans correction adaptée, le cerveau peut favoriser la vision d’un seul œil pour limiter les efforts d’accommodation. Ce mécanisme s’appelle l’amblyopie, ou syndrome de l’œil paresseux.
Un strabisme peut aussi s’installer dans les suites d’une hypermétropie non corrigée. Afin de faciliter une vision nette, les yeux auront tendance à converger.