Qu’est-ce qu’un casque de réalité virtuelle ?
Casque doté d’écrans permettant une immersion totale dans un monde virtuel, le casque VR se base sur les caractéristiques de la vision humaine pour créer un environnement artificiel. Très utilisé dans le monde du jeu vidéo, il a pourtant bien d’autres applications et peut être adopté par tous.
Comment fonctionne un casque VR ?
Le principe de la réalité virtuelle est assez simple : l’immersion dans un monde artificiel grâce à du matériel high-tech.
Pour ce faire, il a fallu étudier le fonctionnement du cerveau et notamment de la vue. L’idée étant de reproduire la vision binoculaire de l’être humain, de suivre ses mouvements et d’imiter au mieux son champ de vision.
Ainsi, les casques sont majoritairement composés de deux écrans pour être le plus fidèle possible à la vision binoculaire, ou vision stéréoscopique, et recréer cette impression de profondeur et de vue 3D. Le champ de vision est, lui aussi, étudié pour correspondre à la réalité avec un angle de 220° maximum horizontalement.
À cela s’ajoutent des capteurs de mouvement pour ajuster l’image en fonction des déplacements de l’utilisateur. Et pour une plus grande immersion, un casque diffusant les bruits de l’environnement peut venir compléter l’équipement, accompagné d’un micro pour communiquer avec les autres personnes présentes dans cet univers fictif.
Lorsque l’on parle de réalité virtuelle, on pense souvent aux jeux vidéo. Et pour cause ! C’est dans ce domaine que cette technologie est le plus accessible au grand public actuellement. Cependant, elle se développe aujourd’hui dans d’autres secteurs.
Pourquoi utiliser un casque VR ?
Les applications du casque de réalité virtuelle sont multiples. Dans la sphère personnelle, il est utilisé pour le divertissement, que ce soit pour jouer à des jeux vidéo immersifs, pour regarder des photos ou des films en 3D. De plus en plus, les artistes et les musées proposent également des expériences en VR pour plonger au cœur d’un événement historique ou d’une œuvre artistique.
La réalité virtuelle peut aussi être très pratique pour les architectes et les professionnels de l’immobilier. Les clients pouvant ainsi se projeter plus facilement avant la construction, les travaux ou la rénovation d’un logement. De même, des visites virtuelles peuvent être organisées.
Les professionnels sont de plus en plus nombreux à avoir recours à la VR, que ce soit dans le milieu automobile, la formation à distance ou encore la santé.
Pour ce dernier, la réalité virtuelle offre de nombreuses possibilités. Simulation d’opération chirurgicale, assistance ou véritable traitement, elle est notamment utilisée aux États-Unis pour soigner l’amblyopie, aussi connue sous le nom d’œil paresseux.
L’utilisation de la réalité virtuelle et des casques VR tend à se démocratiser. Mais son utilisation se limite-t-elle aux personnes ayant une bonne vision ? Est-il possible de porter un casque VR avec des lentilles de contact ou des lunettes de vue ?
Peut-on porter des lentilles ou des lunettes de vue avec un casque VR ?
Pour profiter au mieux de l’expérience de la réalité virtuelle, il est essentiel d’avoir une bonne vision. Et comme pour les écrans classiques, les casques VR sont adaptés aux personnes portant du matériel optique, que ce soit des lentilles ou une paire de lunettes.
Dans tous les cas, il est important de bien adapter le casque à sa tête, sans trop serrer pour les porteurs de lunettes, afin de ne pas abîmer la monture et qu’elle ne soit pas gênante. Pour une immersion visuelle parfaite, il faut veiller à ce qu’il ait un espace suffisant entre les verres des lunettes et l’écran.
Technologie innovante, qui semble être avantageuse dans bien des domaines et accessible à tous, la réalité virtuelle possède néanmoins des limites. Comme tout écran, elle peut être néfaste pour les yeux.
Quels sont les inconvénients de la réalité virtuelle pour les yeux ?
Chez certaines personnes, la réalité virtuelle peut entraîner des douleurs et une sensation de mal de transport. À cela, viennent s’ajouter les dangers, déjà bien connus, liés aux écrans.
Les sensations de malaise
Cherchant à duper le cerveau, la réalité virtuelle crée un faux effet de profondeur. Les yeux pensent voir quelque chose situé loin, alors que l’écran est tout proche. Cette dichotomie peut engendrer une confusion et une difficulté pour le cerveau à réaliser ce qui est appelé le reflex d’accommodation-convergence. Ce dernier permet d’effectuer la mise au point de l’image rétinienne. Ce conflit peut être source de maux de tête et de douleurs oculaires lors d’un usage prolongé d’un casque VR.
Ces maux peuvent s’accompagner de nausées similaires à ce qui peut être ressenti par les personnes ayant le mal des transports. Mis en avant par l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) en 2021, ce malaise, appelé cybercinétose, toucherait entre 30 et 50 % des utilisateurs. Il s’explique par le fait de voir des informations qui ne sont pas ressenties par le corps. Concrètement, si l’expérience virtuelle consiste à une immersion dans un grand huit, les yeux vont percevoir les mouvements du wagon là où le corps restera immobile.
Pour limiter les risques de nausées et de vomissements, il est conseillé d’éviter tout mouvement brusque et de faire des pauses régulières. D’autant plus qu’une exposition prolongée aux écrans peut provoquer une sécheresse oculaire.
La sécheresse oculaire
Il est maintenant connu qu’une consommation excessive des écrans peut provoquer une sécheresse oculaire. En effet, lorsque les yeux sont concentrés sur une tâche, le réflexe de clignement se réduit. Permettant de garder les yeux correctement lubrifiés, le clignement oculaire vient renouveler le film lacrymal de l’œil.
En cas de sécheresse oculaire, les yeux recouvrent leur confort visuel quelques minutes après l’arrêt de l’utilisation d’un casque de réalité virtuelle. Il est toutefois important de faire des pauses fréquentes afin de ne pas développer de complications au niveau de la cornée. Il est alors conseillé de reposer ses yeux dès les premiers inconforts : yeux rouges, démangeaisons, vision trouble, larmoiements, etc.
Au-delà de la sécheresse oculaire, les écrans diffusent de la lumière bleue qui peut être néfaste, notamment pour les plus jeunes.
La lumière bleue
Cela fait plusieurs années que la question de la lumière bleue est sur le devant de la scène. Issue des LED présentes dans les systèmes de rétro-éclairage des écrans, la lumière bleue comporte des risques, d’autant plus importants pour les enfants.
C’est dans une première étude de 2010, puis dans sa mise à jour de 2019 que l’Anses confirme qu’une exposition intense à la lumière bleue peut provoquer une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Maladie chronique, elle entraîne une perte d’acuité visuelle pouvant mener jusqu’à la cécité.
On apprend également dans cette étude que les conséquences chez les plus jeunes sont plus graves que chez l’adulte, puisque le filtre naturel de la lumière bleue n’est pas encore complètement développé.
Autre répercussion de la lumière bleue, le dérèglement du rythme de sommeil, les écrans ayant tendance à garder éveillé.
Ainsi, pour se protéger, l’Anses préconise de limiter l’exposition, et par conséquent le temps passé avec un casque de réalité virtuelle, et d’éviter l’utilisation le soir et la nuit, surtout pour les plus petits.
Innovation technologique qui ne semble pas encore avoir montré tous ses avantages, la réalité virtuelle est amenée à prendre de plus en plus de place dans notre quotidien, que ce soit pour se divertir ou pour travailler plus efficacement. Toutefois, il existe des risques qu’il ne faut pas négliger, les enfants étant les plus exposés aux conséquences néfastes des casques VR.
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