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Quels métiers nécessitent d’avoir une bonne vue ?

6 min de lecture
Gwendoline Billy
Publié le 22/01/2024

Au-delà des connaissances techniques et théoriques, l’exercice d’un métier requiert des aptitudes physiques. Parmi celles-ci, la vision. En effet, certaines professions ne peuvent être exercées par des personnes avec une mauvaise acuité visuelle. Alors, quels métiers nécessitent d’avoir une bonne vue ? 

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Quelle est l’acuité visuelle minimale pour être conducteur ?

Les professions qui reposent sur la conduite d’un véhicule répondent, au minimum, aux exigences du code de la route. Ainsi, un chauffeur-livreur au volant d’un véhicule dit léger, doit avoir au moins 5/10° d’acuité visuelle à chaque œil, avec ou sans correction. 

C’est lors de la visite médicale auprès de la médecine du travail qu’un test de vue est réalisé. A celui-ci, s’ajoutent un contrôle des champs visuels monoculaire et binoculaire, ainsi qu’une vérification de la vision nocturne. Si cette dernière est défaillante, il y a interdiction de rouler la nuit.

Ces exigences se durcissent en fonction des professions et du type de véhicule conduit. Les caristes en charge des chariots les plus gros, se voient alors appliquer les critères des conducteurs poids lourds. 

Quant aux conducteurs de train, ils doivent avoir une acuité de 10/10°, avec un minimum de 5/10° pour un œil. En cas de lentilles de contact ou de lunettes de vue, la correction ne peut excéder un certain degré.

Pour la conduite d’autres véhicules, comme les avions ou les bateaux, la législation est encore différente.   

Quelle vue pour être pilote d’avion ?

Il est connu que pour devenir pilote d’avion de ligne, mais aussi d'hélicoptère, il faut avoir une excellente vue. Les textes de loi sont stricts et mentionnent notamment qu’un pilote doit avoir une acuité visuelle d’au moins 7/10° à chaque œil et 10/10° au global. Certains traumatismes ou interventions chirurgicales sont éliminatoires, tout comme une mauvaise appréhension des champs visuels.

Il est à noter que les normes militaires, permettant de devenir pilote d’avion de chasse par exemple, sont encore plus sévères.  

Les pilotes ne sont pas les seuls professionnels de l'aviation à être soumis à des critères en matière d’acuité visuelle. Les contrôleurs aériens le sont également, avec un attention toute particulière portée sur la sensibilité à l’éblouissement et aux contrastes. 

Les marins, qu’ils naviguent ou non, doivent aussi avoir de bonnes aptitudes visuelles. D’autant plus si l’on souhaite entrer dans la Marine Nationale. 

Si vous souhaitez postuler à un de ces métiers, n'hésitez pas à tester votre vue auprès d'un de nos opticiens par conviction

Je veux entrer dans la Marine Nationale, faut-il une bonne vue ?

Pour le transport maritime, les normes ne sont pas les mêmes si le marin dispose de compétences en navigation ou non. Plus strictes pour le personnel navigant, les exigences s’appliquent à la vision de loin et de près, mais pas uniquement. Il peut y avoir des spécificités en cas de chirurgie. De même, la monophtalmie (absence d’un œil) est éliminatoire. 

Pour ce qui est de la Marine Nationale, c’est un ensemble d’aptitudes physiques qui est vérifié en suivant le SIGYCOP, acronyme regroupant les parties du corps contrôlées, dont le Y correspond aux yeux et le C au sens chromatique (la reconnaissance des couleurs).

Comment est testée la vision des couleurs ?

Le test réalisé pour contrôler la reconnaissance des couleurs, se nomme test d’Ishihara. Il se présente sous forme de pastilles colorées sur lesquelles sont inscrit des chiffres qu’il faut reconnaître. Il est notamment utilisé pour repérer le daltonisme.   

Les métiers interdits aux daltoniens

En-dehors des métiers s’exerçant sur un bateau, de nombreuses autres professions se pratiquant dans l’eau sont soumises à une réglementation en termes d’acuité visuelle. Un plongeur doit alors avoir au moins 2/10° à chaque œil et un maître-nageur sauveteur, 10/10° pour les deux yeux. 

A l’instar du maître-nageur, les métiers liés à la sécurité sont très souvent réglementés.  

Y a-t-il des tests d’acuité visuelle pour entrer dans la Police Nationale ?

Gardien de la paix, lieutenant ou commissaire de police, il est obligatoire d’avoir une vision de loin de 8/10° sans correction et de 10/10° avec correction, pour chaque œil. 

Les verres correcteurs et les lentilles de contact sont autorisés, mais la correction ne doit pas dépasser un certain seuil. L’opération de la myopie n’est pas non plus éliminatoire. 

Le démineur, quant à lui, doit avoir 10/10° à chaque œil après correction, et ce, pour la vue de près comme de loin. 

Ainsi, pour exercer un métier en lien avec la sécurité nationale, une bonne vue est indispensable. Il en est de même pour les douaniers. 

Puis-je devenir douanier avec une mauvaise vue ?

Le douanier se doit d’avoir une excellente vue, tout comme le policier ou le pompier. 

S’il fait partie de la branche de surveillance, il doit avoir 15/10° pour les deux yeux. Pour être motocycliste, il lui faut 10/10° à chaque œil après correction optique. Comme pour tous les métiers demandant à conduire un véhicule, des exigences en lien avec la vision des couleurs et des reliefs viennent s’ajouter aux précédents critères. 

Comment se contrôle la vision en relief ?

Les problèmes de vision du relief, ou sens stéréoscopique, se dépistent grâce au test de Lang et au test de TNO. Le premier consiste à repérer des éléments en 3D sur une image, le second à les repérer sur des planches avec des stéréogrammes grâce à des lunettes RV.

Quelles sont les aptitudes visuelles à avoir pour devenir pompier ?

L’examen médical réalisé pour le pompier se déroule sur le même principe que celui du gendarme et du marin de la Marine Nationale, en suivant le test SIGYCOP. 

De ce fait, en plus d’une bonne vision des couleurs, le pompier se doit d’avoir une acuité minimale de 3/10° à chaque œil sans correction et de 8/10° avec correction. Il existe cependant des spécificités en cas de chirurgie. 

Bien que la méthode soit la même, la réglementation appliquée aux gendarmes et au personnel de l’Armée de terre diffère. 

Quelle est l’acuité visuelle minimale pour entrer dans l’armée de terre ou la gendarmerie ?

Avant de prendre leur fonction, les militaires et les gendarmes passent une visite médicale complète incluant des tests psychologiques, un test sportif, un entretien avec un psychologue et une vérification des aptitudes physiques. Parmi les capacités physiques contrôlées, on retrouve les yeux et la reconnaissance des couleurs, via le test SIGYCOP. 

Ainsi, pour passer le concours de gendarmerie, il faut avoir 15/10° aux deux yeux avec un minimum de 5/10° par œil. Aussi, la correction optique ne peut pas excéder un certain point. 

Pour ne pas être réformé, le militaire doit avoir au minimum 8/10° et 5/10° par oeil avec correction. La myopie et l’hypermétropie sont également contrôlées et ne doivent pas dépasser +/- 8 dioptries (unité de mesure de la force de correction des lunettes ou lentilles).

La myopie est un élément que l’on retrouve dans la réglementation de plusieurs métiers, à l’image de celle du sportif de haut niveau.  

Dois-je avoir une vision parfaite pour devenir sportif professionnel ?

Pour pouvoir participer à certaines compétitions sportives de haut niveau, un certificat médical peut être demandé au sportif. Pour l’obtenir, il faut respecter certains critères, dont une aptitude visuelle minimale. 

Ainsi, pour les sports automobiles et aériens, le sportif professionnel doit présenter une acuité parfaite de 9/10° pour chaque œil. La vision des reliefs est aussi contrôlée. 

Les sportifs de combat, quant à eux, doivent avoir 3/10° au minimum et ne présenter aucune amblyopie (différence de vision entre les deux yeux), n’avoir fait aucune chirurgie réfractive et ne pas être fortement myope. 

Le milieu du sport est très réglementé en matière de vision, ce qui n’est pas le cas pour toutes les branches professionnelles. Toutefois, la médecine du travail veille à ce que les personnes qui exercent un métier de minutie aient une excellente vue.

Peut-on être chirurgien ou horloger et porter des lunettes ?

Bien qu’aucune législation ne précise qu’une bonne acuité visuelle est indispensable à la pratique de ces métiers, la médecine du travail contrôle régulièrement la vue des chirurgiens, horlogers et autres professionnels exerçant un métier de minutie (électriciens, machinistes, etc.). 

De même, il existe de nombreux métiers demandant une bonne perception des couleurs. Les photographes ou les graphistes doivent avoir un suivi et des contrôles fréquents en matière de vision des couleurs. 

Si les conditions ne sont pas les mêmes pour toutes les professions, la médecine du travail réalise toujours un contrôle de la vue lors des visites médicales. Ainsi, régis ou non par des lois, elle est à même d’apprécier si la personne à une vue suffisante pour travailler dans les meilleures conditions. 

Alors avant de commencer des études ou de se lancer dans une réorientation professionnelle, faites appel à votre opticien ou à votre ophtalmologiste pour savoir s’il y a des critères requis et si vous êtes aptes à pratiquer ce métier. 

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