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Rôle et morphologie de la cornée

5 min de lecture
Paul Perrot
Publié le 05/10/2021 , mis à jour le 20/11/2024

La cornée est la couche la plus superficielle de l’œil. C’est la partie du globe oculaire qui est en contact direct avec l’extérieur ou avec les paupières lorsque celles-ci sont fermées. Transparente, convexe, elle joue le rôle d’une lentille optique convergente qui permet de rediriger les rayons lumineux.

En résumé

La cornée, partie transparente et protectrice de l’œil, joue un rôle crucial en redirigeant les rayons lumineux vers le cristallin pour une vision nette. Ses troubles, comme la myopie ou le kératocône, peuvent être corrigés par des interventions chirurgicales ou le port de lentilles. Pour un suivi adapté et personnalisé, consultez un Opticien Par Conviction.

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Qu’est-ce que la cornée et à quoi sert-elle ?

La cornée joue un double rôle pour nos yeux. D’une part, elle capte et redirige la lumière pour faire converger ses rayons vers le cristallin, d’autre part, du fait de sa constitution et sa position, elle fait office de protection contre les agressions extérieures que peuvent subir nos globes oculaires.

Anatomie et fonctionnement de la cornée

La cornée est une structure transparente de forme elliptique, d’une épaisseur moyenne de 0,53 mm en son centre et de 0,7 mm sur ses bords. Elle est constituée d’un ensemble de différentes couches superposées les unes aux autres.

Constitution de la cornée

Les couches constitutives de la cornée sont au nombre de 5.

  • L’épithélium cornéen : C’est la couche la plus superficielle de la cornée. Elle représente environ 10 % de l’épaisseur de celle-ci. Constitué de cellules qui se renouvellent continuellement, l’épithélium assure un rôle primordial de barrière de protection contre les éléments extérieurs. Il est en permanence hydraté par le liquide lacrymal.
  • La couche de Bowman : Membrane de collagène séparant l’épithélium du stroma, avec lequel sa limite inférieure se confond.
  • Le stroma : Principale couche de la cornée, dont il représente à lui seul près de 90 % du volume. Il est composé de trois éléments distincts : des lamelles de collagène, des kératocytes et de la substance fondamentale.
  • La membrane de Descemet : Membrane faite de collagène qui sépare le stroma de l’endothélium. Robuste et très élastique, elle est imperméable à l’eau.
  • L’endothélium : Couche unique de cellules qui, elles, ne se renouvellent pas. Elle assure un rôle de régulation de l’hydratation de la cornée en « pompant » en permanence de l’humeur aqueuse, le liquide contenu dans la chambre antérieure de l’œil (partie creuse située entre la cornée et l’iris). L’endothélium contribue ainsi au bon fonctionnement de la cornée et au maintien de sa transparence.

Définitions

  • Collagène : Le collagène est la protéine la plus abondante du corps humain. Elle a la particularité d’être fibreuse et constitue l’élément de base dont sont faits les os, les cartilages ou encore les ligaments.
  • Kératocyte : Cellules intervenant dans le processus de cicatrisation et permettant d’assurer la synthèse du collagène.
  • Substance fondamentale : Substance qui a la consistance du gel, dans laquelle baignent fibres et cellules mobiles. Elle est composée d’eau, de sels minéraux et de protéines diverses.

La cornée, organe de convergence des rayons lumineux

La cornée joue un rôle de redirection de la lumière. Sa courbure permet en effet de faire converger les rayons lumineux pour les faire passer « au travers » la chambre antérieure de l’œil et les guider jusqu’au cristallin. Cristallin qui à son tour les relaie, cette fois-ci en direction de la rétine, sur laquelle se forme l’image.

La forme de la cornée est donc primordiale. Si elle n’est pas adéquate, la convergence des rayonnements manquera de précision et la vision ne sera pas optimale. C’est pour cette raison que la cornée est très souvent responsable des troubles de la réfraction et que les interventions chirurgicales visant à les corriger définitivement consistent en un remodelage de cette partie du globe oculaire. Outre les problèmes de réfraction comme la myopie, l’hypermétropie ou encore l’astigmatisme, la cornée peut être le siège de nombreuses affections oculaires.

Soigner les troubles visuels et les pathologies de la cornée

De nombreux types de maladies sont susceptibles d’atteindre la cornée. Infections, maladies dégénératives ou troubles de la réfraction sont en effet susceptibles de l’impacter.

La cornée comme variable d’ajustement pour corriger les troubles de la réfraction

S’il peut arriver que ce soit la cornée elle-même qui soit responsable d’un trouble de la vision du fait de sa forme inadaptée, ce n’est pas toujours le cas. Le cristallin ou encore la forme du globe oculaire dans son ensemble peuvent, par exemple, elles aussi être à l’origine du problème. Mais difficile d’intervenir sur ces derniers pour les modifier. La cornée, elle, est directement exposée à l’air ambiant. Facile d’accès, c’est sur elle que sont pratiquées les interventions chirurgicales de correction de la myopie, de l’astigmatisme, de l’hypermétropie et de la presbytie. En la sculptant convenablement, il est possible de compenser les déficiences d’autres organes. Ainsi, une cornée parfaitement saine et fonctionnelle peut tout à fait être remodelé dans le but de pallier les défauts d’un cristallin mal formé par exemple.

Détecter et guérir le kératocône

Le kératocône est une maladie dégénérative qui se caractérise par une altération progressive de la forme et de l’épaisseur de la cornée, qui devient peu à peu conique. En perdant sa courbure d’origine, la cornée n’est plus capable de faire converger convenablement les rayons lumineux. De quoi déclencher un astigmatisme évolutif et engendrer divers symptômes comme une hypersensibilité à la lumière ou la perception d’images multiples.
Diagnostiqué pendant l’adolescence dans la majorité des cas, le kératocône n’a pas d’origine clairement identifiée. Si le port d’une correction visuelle classique suffit généralement à compenser les effets de cette pathologie sur la vue, le recours à des lentilles rigides, des anneaux cornéens, voire à une greffe de cornée peut être prescrit.

La technique du Cross-Linking

Le Cross-Linking est une technique visant à ralentir l’évolution d’un kératocône qui a émergé au début des années 2000. Sujette à controverse à ses débuts, elle consiste à déclencher une réaction chimique dans l’œil de façon à rigidifier la cornée pour l’empêcher de se déformer.

La kératite, infection de la cornée la plus fréquente

S’il existe de nombreuses infections qui peuvent toucher la cornée, la plus courante est sans conteste la kératite. Souvent liée au port de lentilles de contact dont on fait une utilisation peu hygiénique, cette pathologie peut également avoir pour origine un choc, une lésion de la cornée ou encore une contamination par un champignon ou une bactérie.
La kératite se manifeste par l’apparition d’un ulcère à la surface de la cornée, dont les symptômes annonciateurs sont les suivants :

  • Douleurs oculaires
  • Rougeurs
  • Vision trouble
  • Larmoiement excessif
  • Photophobie

Une kératite se traite à l’aide d’antibiotiques sous forme de collyres ou de gouttes à instiller directement dans l’œil malade.

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